Bonjour, bonjour !

Aujourd’hui j’ai une confession à vous faire… Après 2 ans à coudre de façon assez intense, je crois que je commence à être satisfaite de mes projets et de leurs finitions… Bien sûr rien n’est jamais parfait, on pourra toujours s’améliorer, apprendre de nouvelles techniques (et tant mieux !) mais oui je confirme, je commence à être satisfaite 😉. Alors, j’ai plus envie depuis quelques temps de me lancer de nouveaux défis, que ce soit avec de nouvelles activités comme la broderie ou le tricot (toujours en cours…), ou avec des projets couture plus spécifiques (je vous ferai peut être d’un article spécifique sur le sujet d’ailleurs). Mais bref, revenons à nos moutons…

Parmi ces projets plus spécifiques, ça faisait vraiment un moment que je voulais me lancer dans la lingerie sans vraiment oser me lancer. Et il y a quelques semaines, truc de ouf !, Ma Petite Mercerie me contacte pour me proposer un partenariat sur ce thème… Timing parfait quoi ! J’ai donc sauté le pas et enfin cousu mon 1er ensemble de lingerie et j’en suis ravie ! Retour sur cette expérience…

 

Ces freins qui nous retiennent…

Oui vous les connaissez, non ? Ces méchants freins (la plupart du temps pas du tout justifiés en plus) qui nous retiennent parfois de nous lancer dans de nouvelles aventures… Et après pas mal d’échanges avec certaines sur Instagram, je me suis rendue compte que la lingerie en faisait particulièrement partie. Mais pourquoi donc ? Et bien pour plusieurs raisons qui nous sont propres, par exemple :
  • par peur que ce soit trop difficile pour nous / que nous n’ayons pas assez d’expérience
  • parce que les tissus utilisés peuvent être très délicat
  • parce qu’on a l’impression qu’il va y avoir beaucoup de petites pièces
  • parce que ça implique des techniques spécifiques (la couture de tissus élasthanne, d’élastiques, des doublures…)
J’avais également quelques a priori sur la couture de la lingerie et pourtant, j’ai vraiment été agréablement surprise car tout se coud très bien et assez facilement (si vous avez un bon patron cependant je pense). Au final, il n’y a pas tant de pièces que ça, la dentelle élasthanne se coud très bien, surtout à la surjeteuse. Le seul point un peu technique qui peut inquiéter certaines est la couture des élastiques. Personnellement j’aime bien ça donc ça allait. Mais rassurez-vous, en faisant bien coïncider les repères de l’élastique avec votre projet, ça se fait vraiment bien et tout tranquillement avec un point élastique à la machine. Le 1er ne sera peut-être pas parfait, mais dès que vous avez compris le principe vous apprendre très vite. Alors, oui au final je ne vous cache pas qu’il faut un peu de patience et beaucoup de précision pour coudre de la lingerie, mais je vous rassure c’est tout à fait abordable pour des initiées en couture !
 
 

Bien faire le point avant de commencer

D’après ma 1ère expérience, il faut cependant prendre quelques précautions avant de se lancer à corps perdu dans la couture de la lingerie :
 
      – Bien choisir ses 1ers projets et identifier les bons patrons
 
Oui, parce que même si je vous dis que ce n’est pas si difficile, on est bien d’accord que tous les projets ne se valent pas en termes de difficulté : une culotte sera évidement le projet le plus simple pour commencer, et si vous optez pour un soutien gorge, commencez si possible par un soutien-gorge sans armature et sans mousse. De la même façon, un projet en jersey sera un peu plus simple pour commencer qu’un projet en dentelle.
Ensuite (et la je parle par supposition puisque je n’ai eu aucun soucis sur ce point), je pense qu’il est primordial de commencer accompagnée par un bon patron, et là j’entends un patron un peu détaillé avec beaucoup d’explications et de conseils. J’ai personnellement choisi après de longues minutes de recherche un ensemble tanga + soutien-gorge de la marque Etoffe Malicieuse. Et honnêtement, ce fut un choix très judicieux car le patron est très complet. J’ai donc pris beaucoup de temps à éplucher les conseils, lire les étapes, bien comprendre comment tour allait s’assembler, un peu pour me rassurer mais aussi parce que c’est vraiment beaucoup plus simple de s’imprégner du montage avant de se lancer, surtout pour une première : tout devient plus évident et plus fluide.
 
      – Se concentrer pour trouver la bonne mercerie
 

Une fois les patrons choisis, le point le plus complexe pour moi (et ce qui m’a un peu effrayé je dois l’avouer) avant de commencer, ça a été la longue liste de mercerie nécessaire et totalement spécifique à la lingerie. Je ne connaissais pas la moitié des fournitures et je ne comprenais même pas bien à quoi tout cela allait servir… Par exemple, il y avait beaucoup trop de types d’élastiques différents nécessaires : celui du tange, celui des dessous de bras du SG, des bretelles, du dessous de poitrine… Heureusement, j’ai eu 2 avantages nets dans le cadre de ce partenariat avec Ma petite Mercerie : 1/ ils ont une offre de fou sur la lingerie donc j’ai pu tout trouver sur leur site (liste de la mercerie et liens en fin d’article) et 2/ j’ai eu un accompagnement personnalisé pour être sûre de bien choisir le bon matériel et la bonne quantité, un grand merci pour ça !!

 

Et maintenant, passons aux détails de mon ensemble

Bon alors évidemment, j’ai fait l’inverse de ce que je vous ai conseillé : j’ai directement choisi un “vrai” soutien-gorge avec armatures car dans ma vie quotidienne je ne mets quasiment que ça et je voulais un vrai soutien. Mais peut être que je vais ensuite me laisser tenter par un triangle tout simple juste pour essayer, c’est ça l’avantage de la couture non ?
Bref, j’ai donc choisi le soutien-gorge Diamant et le tanga Tralala de la marque Etoffe Malicieuse. Concernant le tissu, j’ai jeté mon dévolu sur cette belle dentelle élasthanne de Ma Petite Mercerie donc. La quasi-totalité de la mercerie provient également de chez eux : les différents élastiques, la laminette, les armatures, les baleines pour les côtés, l’attache, les anneaux… ainsi que le powernet (élastique) pour doubler le dos. Les 2 seules fournitures que j’ai dû trouver ailleurs sont le protège-armatures et la marquisette pour doubler le devant et stabiliser la dentelle qui est élasthanne.
 
Concernant la réalisation, j’ai fait ma bonne élève et ai bien suivi toutes les étapes :
 
ETAPE 1/ j’ai bien repris précisément mes mesures comme indiqué dans le patron pour choisir la bonne taille à coudre. Il se trouve que j’ai retrouvé ma taille du commerce, mais il est important de reprendre précisément ses mesures car il se peut très bien (comme dans n’importe quel patron) que votre taille sur votre patron ne corresponde pas tout à fait à votre taille du commerce. Et même pour aller plus loin, pensez à prendre les mesures de vos 2 seins pour un soutien-gorge car il se peut que vous ne correspondiez pas tout à fait au même bonnet entre votre sein droit et votre sein gauche.
 
ETAPE 2/ Cette étape est tout simplement une ETAPE INDISPENSABLE (oui j’insiste 😀) car chaque morphologie est unique et nécessite donc quelques ajustements pour que le résultat soit parfait ! J’ai donc réalisé 1 toile pour chacun des 2 projets afin de valider la taille et éventuellement faire des modifications : personnellement, j’ai par exemple descendu un peu la ligne du soutien-gorge devant que je trouvais “trop couvrant”. En revanche, niveau taille tout était parfait et je n’ai touché à rien sur le tanga !
 
 ETAPE 3/ Puis je me suis enfin lancée dans la coupe et la couture de l’ensemble. J’ai évidemment commencé par le tanga qui est de loin beaucoup plus simple que le soutien-gorge. Ça m’a également permis de tester la couture du tissu et des élastiques avant de me lancer dans le SG. Pour les bords arrières du tanga et le haut des bonnets du SG, j’ai commencé par couper mon tissu autour des fleurs pour créer des festons. Et pour le fond de culotte, je l’ai doublé avec une chute de jersey noir bio de mon stock.
 
Et TADAM, voici donc le résultat :
 
 
Au final, je suis vraiment ravie de cette expérience, j’ai adoré prendre le temps de coudre cet ensemble, j’ai été totalement rassurée sur le fait de coudre sa lingerie et je me demande même pourquoi je ne l’ai pas fait plus tôt ! C’est sûr, toutes mes chutes vont partir dans la création de culottes maintenant !! Que ce soit le tanga ou le soutien-gorge, je suis épatée d’avoir pu coudre ces pièces, je les trouve trop belles et elles me vont presque parfaitement. Et en plus de tout ça, je suis épatée des finitions qui font que votre ensemble ressemble vraiment à un ensemble du commerce.
 
Je reviens juste un instant sur un point qui a eu le don de pas mal m’énerver : je n’ai pas trouvé d’armatures correspondant à ma morphologie ! Toutes les armatures que j’ai pu tester me font mal sur les cotés parce qu’elles sont trop serrées/étroites pour moi. Et si je prend une ou plusieurs tailles au dessus de la mienne, les armatures deviennent beaucoup trop longues. Du coup, ça m’a vraiment soûlé d’arriver à la fin de mon projet, trop contente d’avoir pu coudre un semble de lingerie totalement sur mesure et de me retrouver avec si peu de choix d’armatures (souvent 1 type par taille), ce qui gâche totalement l’intérêt de se coudre sa pièce sur-mesure ! Bref, coup de gueule ! Si vous avez des conseils la-dessus, je suis plus que preneuse !!
 
Voila, voila, c’est terminé, vous pouvez passer aux photos (qu’il a été tellement facile à prendre mais tellement difficiles à poster) 😉