Bonjour à toutes,

Il y a quelques semaines, j’ai eu l’occasion de passer mon CAP Métiers de la Mode – Vêtement Flou et il me tardait de pouvoir vous en parler (j’attendais juste mes notes pour être sure d’avoir des choses à raconter 🤔). Mais avant de vous raconter mon expérience personnelle, j’aimerais aborder 2 points plus globaux qui pourront peut-être être utiles à certaines d’entre vous si l’idée – saugrenue ? – vous venait de passer également le CAP l’année prochaine :

1/ Ce 1er post pour vous expliquer un peu le pourquoi du comment, et le contenu de ce CAP

2/ Un focus sur le programme de cours CAP dispensé par Artesane pour la 1ère fois cette année et que j’ai pu suivre dès sa sortie

Un CAP pour qui ? Pour quoi ?

A la base, ce CAP est une formation de 2 ans accessible après le brevet pour les jeunes souhaitant se lancer dans les métiers de la mode (d’où son nom 😜 !!), et plus précisément dans la réalisation de vêtements flous (= “souples”) par opposition avec le vêtement tailleur. Mais – et c’est la où ça commence à nous intéresser – le CAP peut également être passé en candidat libre par n’importe qui. Et j’ai d’ailleurs eu la super surprise lors de mes examens de rencontrer des couturières de tous âges et de tous horizons qui se retrouvaient avec entrain et bonne humeur autour de la couture pendant ces quelques jours, j’ai adoré !

En tant que candidat libre, vous serez jugée sur les mêmes compétences qu’un élève de CAP classique, à savoir :

– la capacité à fabriquer tout ou partie d’un vêtement de la coupe aux finitions, en passant par l’assemblage et le repassage

– savoir décoder des données techniques telles que le patron, le plan de coupe, les gammes de montage…

– organiser le poste de travail et assurer une maintenance simple du matériel

– contrôler la réalisation du produit fini

– Certaines connaissances théoriques telles que l’histoire de la mode et du vêtement, ou la connaissance des tissus

Pour quoi passer son CAP ? Pour raison pro ou par passion, toutes les raisons sont bonnes pour se lancer, d’autant plus que l’inscription et l’examen sont totalement gratuits (merci l’éducation française !). Il suffit pour cela de s’inscrire en remplissant un dossier assez rapide sur le site de son rectorat, entre mi-Octobre et mi-Novembre pour passer l’examen en Juin de l’année suivante (par exemple pour la session de Juin 2018, les inscriptions étaient ouvertes entre le 16 Octobre et 21 Novembre 2017). Ça vous laisse donc ensuite environ 8 mois pour vous lancer dans les révisions, mais ça j’y reviendrai plus en détails dans le prochain post…

Concrètement, on doit faire quoi à l’examen ?

Concrètement, le CAP comprend des épreuves générales (français, maths, histoire-géo…) desquelles vous serez dispensée si vous avez déjà un diplôme au moins équivalent, et 3 épreuves professionnelles se déroulant sur 4 jours : PSE, EP1  et EP2. Je vous entends déjà “EPSP bla bla etc ??? Mais qu’est-ce que c’est que ce charabia ???”. Ne vous inquiétez pas, c’est beaucoup plus simple que ça n’y parait…

1/ L’épreuve PSE = Prévention Sécurité Environnement

Cette épreuve est la 1ère à passer, et honnêtement c’est un bon échauffement ! Elle dure 1h, porte sur les règles de sécurité en entreprise, et les réponses sont souvent assez faciles à donner avec un peu de bon sens et surtout après avoir vu 2 ou 3 annales, vous connaîtrez tout par cœur. Cette épreuve est présentée sous forme d’analyse d’un cas concret (souvent un jeune qui est en stage ou commence sa vie professionnelle et rencontre des situations dangereuses) à analyser : “qui est concerné ? quel est le problème rencontré ? quelles sont les solutions possibles ?”, puis donnant lieu à des questions de connaissance type donner des définitions telles que “conduite addictive”, des acronymes comme “MST” ou “SMIC”, ou encore connaitre ce qu’est le CHSCT ou les gestes de premiers secours.

La note de cette épreuve est intégrée à celle de l’EP2 qui est quand même coefficient 11 (!), ça vaut donc le coup de jeter un œil à quelques annales…

2/ L’épreuve EP1 = Analyse et Exploitations de données

Cette épreuve est celle qui me faisait le plus peur (à raison d’ailleurs, d’après mes notes 😉) car elle couvre pas mal d’aspects en 3h et honnêtement je n’ai pas eu le temps de réviser du tout… Elle prend la forme d’un dossier construit autour du vêtement sur lequel vous devrez travailler à la fois sur les questions théoriques mais également sur l’épreuve pratique, donc prenez le temps de bien lire les informations ! Vous découvrez dans ce dossier une rapide mise en situation, le schéma et le dossier technique du vêtement, une planche de tendances pour le travail graphique, un dossier de réponse (pour les questions d’histoire de la mode et tissus) et un patron de base à transformer.

Pour cette épreuve, il faut avoir un peu plus de connaissances spécifiques et donc réviser un tout petit peu plus sur notamment :

  • l’histoire de la mode et du vêtement : vous pourrez avoir à classer des vêtements dans l’ordre chronologique ou dater des tenues (par siècle ou décennie en fonction du vêtement)

  • les caractéristiques des tissus : les armures fondamentales, l’origine et la constitution des principaux tissus, leur entretien…

  • les numéros et schémas techniques représentant les différentes machines industrielles, les schémas des techniques de couture principales, les différents composants d’une MAC…

En plus de ces questions de connaissance, il y a également un travail graphique/esthétique ainsi que des pièces de patronage simples à rendre. Cette épreuve a un coefficient de 4 dans la notation finale.

3/ L’épreuve EP2 = Mise en oeuvre et fabrication

Et voici enfin l’épreuve tant attendue de la pratique !! Elle dure pas moins de 16h sur 2 jours et, comme je vous l’ai indiqué plus haut, vous aurez l’immense surprise de devoir réaliser le vêtement sur lequel vous avez travaillé dans l’épreuve EP1 ! Il peut d’ailleurs être bien utile de noter les points techniques sur lesquels on ne se sent pas à l’aise lors de l’épreuve EP1 pour pouvoir les réviser le soir même…

Vous voici donc lancée dans 16h de couture intense ! Enfin… Il vous faudra d’abord couper toutes les pièces du patron (souvent une bonne dizaine), puis les positionner PARFAITEMENT dans le droit fil sur votre tissu avant de découper le tissu… Et rien que ça, ça prend déjà quelques heures… Vous l’aurez compris, 16h c’est beaucoup mais ça passe très vite !! Une fois toutes vos pièces en main, rendez-vous dans l’atelier devant votre MAC professionnelle pour commencer à coudre votre vêtement en suivant les instructions d’une gamme de montage technique. Pour cette épreuve, vous devrez savoir enfiler et régler votre machine, ce qui implique que vous devez avoir eu l’occasion d’essayer une machine professionnelle avant de passer votre CAP. Vous aurez également à dispo dans l’atelier quelques surjeteuses (qui seront déjà enfilées et réglées) et quelques fers.

Hormis les quelques erreurs dues au stress ou à la fatigue au bout de quelques heures, il n’y a pas de surprise pour cette épreuve. Les difficultés seront plutôt techniques et dépendent de chacune (certaines sont pétrifiées par la pose d’un zip invisible quand d’autres ne savent pas forcément comment coudre ce type ou ce type de poche…). Et normalement, vous les aurez identifiées la veille donc 16h suffisent amplement à terminer votre vêtement. Et si vous rendez votre vêtement terminé, vous êtes quasiment assurée d’avoir votre CAP…

Voila, voila ! Une fois que vous avez passé ce marathon (qui est en réalité un réel plaisir), vous n’aurez plus qu’à attendre 3 semaines environ (variable en fonction des académies) pour avoir vos résultats !

Alors, c’est plus clair ce CAP ? Prête à vous lancer ?

A bientôt pour vous parler de mes révisions CAP avec Artesane et mon expérience personnelle un peu plus détaillée !